Stop au financement opaque des “experts” de l’ONU!
À une époque pas très lointaine, j’expliquais à un ancien militaire, “expert” de l’ONU (spécialisé dans les attaques contre NATION et ses membres, il se reconnaîtra), que l’organisation qui l’utilisait et le rémunérait, était un vrai panier de crabes. L’article qui suit, issu d’un groupe qui a accès à l’ONU et à ses dossiers, conforte ce que je disais de cet organisme il y a quelques années … C’est un petit peu long, mais cela doit se savoir !
Jean-Pierre Demol
Cet été, l’ECLJ (European Centre for Law & Justice) publiait un nouveau rapport sur le financement opaque des experts officiels de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme, aussi appelés rapporteurs spéciaux. Ce rapport a été diffusé depuis dans le monde entier, notamment en France par Valeurs actuelles. Et s’il a reçu le soutien de plusieurs experts, il a aussi suscité la colère de quelques autres.
Il faut dire que le contenu en est pour le moins explosif : le document met en lumière le poids financier considérable acquis par quelques fondations privées sur le système des droits de l’homme de l’ONU. Il révèle en particulier qu’au moins 37 des 121 experts en fonction entre 2015 et 2019 ont reçu au moins 11 millions de dollars en dehors de tout contrôle de l’ONU, principalement en provenance de la fondation Ford, de l’Open Society de George Soros et de donateurs anonymes.
Il montre aussi comment des fondations et des gouvernements agissent pour financer, influencer, et même pour « recruter » des experts. Bien que violant les règles de l’ONU et la législation anticorruption, ces pratiques étaient tolérées, les experts étant considérés comme intouchables, protégés par l’immunité diplomatique et une forme d’omerta.
Dans ce petit milieu feutré, le rapport de l’ECLJ a eu l’effet d’une bombe. Il s’appuie sur les témoignages de 28 de ces experts qui ont rompu le silence, le plus souvent sub secreto, expliquant le fonctionnement du système et allant, pour certains d’entre eux, jusqu’à parler de « corruption ». Tous reconnaissent que ces financements sont problématiques, à l’exception de ceux – évidemment – qui en bénéficient.
Comme il fallait s’y attendre, des experts concernés par ces pratiques n’ont pas tardé à attaquer, de façon violente, non pas le contenu du rapport, mais l’ECLJ et son directeur, Grégor Puppinck.
Des acteurs très “pro-Soros” contre le rapport de l’ECLJ
Ce fut le cas notamment des Rapporteurs spéciaux Philip Alston et Martin Scheinin, auteurs d’articles multipliant les accusations ad hominem. Martin Scheinin avait déjà attaqué le précédent rapport de l’ECLJ sur les ONG et les Juges de la CEDH. Quant à Philip Alston, Rapporteur spécial sur l’extrême pauvreté, il s’était également déjà opposé à l’ECLJ dans une affaire devant la Cour inter-américaine des droits de l’homme, non encore jugée. (…)
Ces attaques furent relayées par d’autres experts, en particulier par le français Olivier de Frouville et par Ahmed Shaheed qui ont en commun d’avoir été précédemment critiqués par l’ECLJ pour leurs prises de positions en faveur d’un droit à l’avortement au titre du droit à la vie pour le premier, et en faveur de la reconnaissance juridique de la notion d’islamophobie pour le second. (…)
Mais c’est le vendredi 3 septembre que l’attaque contre le rapport a culminé, à l’occasion de la réunion annuelle des Procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme, au siège des Nations unies, à Genève. Lors de cette réunion, les ONG furent admises à intervenir, ce qui permit à Grégor Puppinck de présenter brièvement le rapport. S’en est suivi un vif débat mené par la Rapporteur spéciale Fionnuala Ní Aoláin dénonçant d’emblée le rapport comme une « attaque furieuse » contre les droits de l’homme et «l’intégrité des Procédures spéciales».
(…) Fionnuala Ní Aoláin fut elle-même l’une des principales dirigeantes de l’Open society entre 2011 et 2018. (…) La même année, elle est devenue rapporteur spécial tout en conservant son poste à l’Open Society. Encore en 2017, le CWGL avait lui-même recruté une autre experte officielle de l’ONU, Mme Melissa Upreti, pour faire du lobbying à l’ONU, c’est-à-dire pour influencer les autres experts de l’ONU, après avoir précédemment travaillé pour le Center for Reproductive Rights.
(…) La qualité et la pertinence du rapport ont aussi été reconnues par plusieurs experts qui ont envoyé des messages de soutien à l’ECLJ qui a aussi été remercié par des ambassadeurs auprès des Nations Unies. (…)
En fait, les fondations Open Society et Ford ne sont pas seulement les principaux financeurs privés des experts de l’ONU. Comme à la CEDH, plusieurs responsables de l’Open Society sont aussi devenus des Rapporteurs spéciaux, tels messieurs Pūras, Baldo ou Garcia-Sayàn, en plus de Mme Ní Aoláin. Et de très nombreux autres experts sont issus d’ONG également financées par les mêmes fondations.
Il est impossible de prévoir quels seront les effets de ce rapport, mais il a déjà le mérite d’avoir mis en lumière un point central du système de pouvoir et d’influence exercé au plus haut niveau par le réseau tissé par l’Open Society et quelques autres fondations similaires qui constituent l’élite de la gouvernance mondiale actuelle.
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