Réflexions indispensables sur notre combat!
Au-delà des questions relevant de la politique française et européenne, le résultat de la très récente élection présidentielle française doit être l’occasion de réflexions bien plus profondes sur l’évolution de notre combat en général. Cela doit aussi être l’occasion de peut-être repenser les méthodes de lutte politique, mais aussi de se rappeler de quelques concepts que nous avons parfois nous-mêmes un peu perdu de vue, dans le tourbillon de la vie militante. Et cette réflexion doit se faire au travers de quelques questions importantes dont il faut débattre.
L’engagement électoral a-t-il encore un sens ?
Non, si on le prend pour une fin en soi car, du moins dans la situation actuelle, on voit mal comment s’assurer une victoire électorale… sans compter que l’État profond ferait tout pour saboter un gouvernement « non-conforme »
Non, si c’est pour n’exister qu’au moment des élections puis se rendormir entre chaque échéance électorale et si le seul but n’est que d’assurer la vie financière du parti et de ses permanents.
Oui, si cela permet de faire de la publicité au mouvement. Ce qui est mission impossible en Belgique francophone, puisque dans cette « dictature soft », le black-out médiatique contre les nationalistes est complet, y compris au moment des élections.
Oui, car en cas de succès relatif, cela peut donner des moyens financiers. Mais pour autant que cela permette de réaliser un travail de fond en-dehors du champ purement électoral. Et à ce niveau, tant en France qu’en Flandre, et malgré de considérables moyens financiers, les partis populistes ne réalisent rien sur le plan sociétal, social ni culturel. Laissant largement la gauche très active sur ce terrain, ainsi qu’en France, il faut le souligner, à quelques communautés militantes nationales-révolutionnaires extra-parlementaires et qui sont un exemple à suivre dans le travail associatif.
La dédiabolisation ? Pour quel résultat ?
Marine Le Pen, pourtant très acceptable et acceptée par une partie de l’establishment, est très vite redevenue la bête immonde dont on disait qu’elle allait « réinstaurer la dictature » et « jeter des millions d’étrangers à la mer », etc… Et toutes ses reptations, reniements et soumissions au politiquement correct n’y ont rien fait.
Etre timoré ou rechercher le « clash » ?
Si nombre d’idées défendues par Marine Le Pen avaient, il faut le reconnaître, une essence nationaliste-révolutionnaire, c’est beaucoup moins le cas en ce qui concerne sa manière de les défendre. On l’a encore vu lors de son très ennuyeux débat avec Macron où elle aurait pu et dû être bien plus incisive quant au bilan de ce dernier. Sans forcément retomber dans la tentation du bon mot gratuit et parfois dangereux, un minimum d’ardeur n’aurait pas fait perdre de voix à Marine, bien au contraire !
Une décennie de populisme, pour quel résultat ?
Cela fait plus de dix ans que s’est produit une sorte de tournant, et depuis lors, nous constatons que nombre de partis d’opposition nationale ont renoncé à remettre en cause le système politico-financier ; ont décidé de se soumettre à une partie importante de la pensée unique et de passer sous les fourches caudines du politiquement correct.
Et pour quel résultat ? Le FPO en Autriche est arrivé au pouvoir, mais pour en être chassé par un électorat bien déçu. En Italie, la Ligue est montée au pouvoir avant de le perdre suite à des jeux politiques qu’elle avait elle-même initiée et aujourd’hui s’est alliée au premier ministre Mario Draghi (l’homme des banques qui est l’équivalent de Macron) pour quelques strapontins sans influence réelle. En France et en Belgique, ces partis ne sont toujours pas au pouvoir, et pire encore, n’ont aucune influence en profondeur sur la société.
Que faire, alors ?
Nous ne prétendons pas avoir la solution miracle. Nous pensons néanmoins qu’il faut dès maintenant lancer une réflexion en profondeur sur des objectifs réalistes et concrets et sur la manière de les atteindre, sans tabous ni complexes.
Il faut en tous cas se mettre à penser associatif, social, culturel et peut être plus que jamais activiste.
Tel est le but d’un Centre d’Etudes comme le nôtre et nous entendons bien y travailler avec tous les nationalistes sincères et de bonne foi qui le désirent !
Centre Solidariste d’Etudes et de Formation
Bruxelles, Avril 2022
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