Un penseur de notre camp, parfois critiqué à juste titre mais incontournable!

Publié par NATION le

Cette année est le centième anniversaire de la naissance de Jean Thiriart. Personnage belge dont le nom est loin d’être très connu et qui, pourtant, fait partie de l’histoire du camp nationaliste et qui a, par ses actes et ses positions, influencé une partie de la mouvance.

Jean Thiriart, avec d’autres, va créer en 1960 un mouvement intitulé Jeune Europe (JE) et va en faire  une organisation qui va profondément marquer le camp des nationalistes de Belgique mais aussi de toute l’Europe.

La croix celtique que reprend JE comme symbole va recouvrir les murs des grandes villes belges. JE va aussi se doter d’une école de cadres, à l’échelon européen même puisque se créeront des JE en France, en Italie, en Allemagne, etc…. Et ces écoles de cadres vont former un grand nombre des futurs chefs politiques nationalistes des années 70 et 80.

Aujourd’hui encore, Thiriart et JE restent une référence pour plusieurs groupes et personnalités nationalistes. Il est régulièrement cité sur des sites Internet ou revues. Au niveau belge, à NATION – où l’on a retrouvé plusieurs anciens de JE – on ne cache pas un réel intérêt pour le personnage et certains de ses concepts. Même s’il y a aussi des différences notables.

La particularité de Jeune Europe fut son organisation très structurée, son école de cadres et l’accueil des nouveaux membres qui étaient pris en charge par un militant expérimenté pour faciliter leur intégration et pour les amener à devenir militant.

En 1966, JE se transformera en Parti Communautaire Européen mais la sauce, devenue proche du national-communisme (appelé communautarisme par Thiriart), ne va pas prendre et JE/PCE disparaîtra finalement en 1969.

Thiriart va alors se retirer de la vie politique active et va se concentrer sur son métier d’opticien. Après son retrait de la scène politique en 1969 et chef d’entreprise avisé,  il se consacrera à de florissantes affaires dans le monde des opticiens.

Il se réinvestira un peu et très discrètement à la fin des années 80 et au début des années 90 en soutenant certaines initiatives et en permettant la réédition de certains de ses ouvrages. Il entretiendra des contacts avec certains groupes nationaux-communistes belges avec lesquels il finira par rompre[1]. Il commencera aussi des ouvrages théoriques qui resteront inachevés. Il se rapprocha aussi de certaines structures nationales-bolchéviques de Russie.

Il décède en 1992.

Yannick Sauveur, dans un ouvrage qui lui est consacré, disait de Thiriart qu’il était un matérialiste athée, un narcissique revendiqué, un redoutable organisateur mais aussi un révolutionnaire inclassable et mal compris.

Sans être d’accord avec Thiriart sur tout, à NATION où l’on veut rester un mouvement défenseur d’une vraie idée politique, nous pensions nécessaire pour le centenaire de son décès, d’évoquer ce personnage qui aura en tous cas nettement influencé les concepts du combat des nationalistes.


[1] A raison quand on sait que certains des rares anciens cadres de ces groupes se vendent aujourd’hui aux neo-libéraux de droite

Visuel créé à l’occasion du décès de Thiriart en 1992


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