Interview de la tête de la liste “Forteresse Europe” (aux élections européennes)
Pierre-Marie Bonneau, vous êtes la tête de liste prévue pour une liste aux élections européennes en France en Juin prochain, pourriez vous nous parler de cette liste ?
Bonjour, tout d’abord, permettez-moi de vous remercier pour l’entretien que vous m’accordez.
En France, la parole des nationalistes est devenue, hélas, inaudible depuis plusieurs années déjà.
Nous n’avons pas accès aux “grands médias” et les lois liberticides font que nombre de nos militants ne peuvent plus parler sans encourir les foudres de la répression judiciaire.
Cette liste a donc pour premier objet de nous servir de porte-voix.
En effet, la campagne électorale est organisée de telle façon que tous les candidats, nous compris, auront un accès aux médias et notamment à la télévision.
C’est peu, mais cela nous permettra de parler enfin librement au peuple français.
Ensuite, notre liste représente l’un des plus anciens courants politiques français, celui du nationalisme sans concession, qui puise ses origines à la fin du 19e siècle, avec Maurras et Drumont notamment, et a connu sa forme la plus aboutie durant l’entre deux guerres, avec entre-autres le Francisme de Marcel Bucard.
Nous devons lui réinventer une forme moderne, adaptée aux défis de notre époque, sans renier nos origines et notre doctrine.
Est ce que vous estimez que cela a un sens pour une organisation aussi radicale que la vôtre de se présenter à une élection qui semble jouée d’avance, en faveur des populistes du genre Marine Le Pen ?
C’est justement parce que nous n’avons rien à voir avec les populismes que cette liste présente un intérêt!
Les députés du Rassemblement National ont voté une “loi immigration” qui aura toute l’efficacité d’un cataplasme sur une jambe de bois, se sont levés pour une minute de silence au jeune Nahel, voyou de cité malencontreusement abattu par la police lors d’un contrôle auquel il a voulu échapper de force…
Nous avons vu Monsieur Jordan Bardella, le candidat aux élections européennes de la formation de Madame Marine Le Pen, donner l’accolade au député franco-israélien Meyer Habib, lors de “l’hommage aux victimes de l’attaque palestinienne du 7 octobre”. Rien de tout cela n’est, pour nous, acceptable.
La liste Reconquête, dirigée par Madame Marion Maréchal, est sur des positions encore plus soumises au diktat atlantiste et ne peut donc évidemment pas recevoir notre soutien.
Enfin, se présenteront sans doute quelques autres listes, souverainistes, qui toutes refusent la logique révolutionnaire qui est la nôtre : rien ne sera possible dans le cadre de ce système.
C’est ce que nous entendons marteler et répéter lors de cette campagne, qui va pouvoir nous donner un accès aux médias dont il serait criminel de nous priver.
Pensez-vous que participer au jeu démocratique est encore utile de nos
jours ?
Il est certes vain de penser qu’obtenir des élus dans un parlement dont le rôle est tout sauf central dans l’élaboration des textes européens qui nous oppriment pourra changer quoique ce soit au destin de nos Nations…
Par contre, cette campagne électorale est un moyen précieux pour nous de gagner en visibilité et en notoriété, de mobiliser nos troupes autour d’un projet commun et de pouvoir enfin parler au peuple français. Et ça, c’est inestimable…
Quel résultat considéreriez-vous comme satisfaisant ?
La seconde révolution nationale, évidemment !
Nous n’avons pas de pronostic chiffré, mais, en cette période où l’histoire ne cesse d’évoluer, où les lignes de force, au niveau national, européen et international, ne cessent de bouger, tout devient possible !
Si nous passons à côté d’une telle occasion, rien ne se produira. Donc il nous fait retrousser nos manches et travailler !
L’empereur Napoléon 1er disait que la victoire appartient à celui qui sait dormir sur le champ de bataille.
Pensez-vous encore possible, l’existence de mouvements authentiquement
nationalistes vu la répression et l’intégration complète complète des
partis populistes au Système politico-financier que nous combattons ?
Oui, évidemment ! C’est certes difficile, mais il nous fait maintenir le drapeau du nationalisme sans concession brandi bien haut.
Nous avons derrière nous 2000 ans d’histoire. Les mouvements populistes appartiennent à un instant de l’histoire de nos Nations ils n’ont aucun enracinement et bien souvent aucun projet.
La répression montre également que le système actuel compte plus sur les matraques de ses policiers et les oukases de ses magistrats pour se maintenir au pouvoir que sur l’adhésion du peuple français.
À nous de trouver les nouvelles formules pour parler aux nôtres. Loin d’être les deniers d’hier, nous devons devenir les premiers de demain.
C’est en ce sens que cette participation aux élections européennes prend tout son sens. Si nous ne parlons pas au peuple, d’autres le feront à notre place et continueront à lui mentir !
Charles Maurras avait raison d’affirmer qu’en politique, le désespoir est un sottise absolue”.
Aidons nous, le ciel nous aidera. Qui vive ? France !
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