Le Front Populaire: pour ne pas se tromper !
Avec la montée des nationalistes et des partis de droite nationale ou populaire en Europe, les gauches plurielles fulminent, descendent dans la rue et crient au “retour de la bête immonde”, ce qu’elles appellent l'”extrême droite”. En réponse, la gauche plurielle française, rassemblée sous la bannière de la NUPES, tente désespérément de raviver le souvenir du “Front Populaire”. Mais qu’était vraiment ce Front Populaire ?
Le Contexte Historique du Front Populaire
Le Front Populaire était une coalition de partis de gauche français, comprenant le Parti Communiste Français (PCF), le Parti Radical (PR) et la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO). Formée en 1936 pour contrer la montée de l’extrême droite en France, cette alliance réussit à remporter les élections législatives de mai 1936. La SFIO, ayant obtenu le plus grand nombre de sièges, prit la tête du gouvernement avec le socialiste Léon Blum comme Premier ministre. Blum devint ainsi la figure de proue du Front Populaire, lançant des réformes sociales majeures telles que les congés payés et la semaine de 40 heures.
Un Bilan Contrasté
Malgré ces avancées sociales, le bilan économique du Front Populaire fut décevant. L’inflation des prix, le ralentissement de l’économie dû aux grèves successives et une baisse du chômage partiellement réalisée mirent en lumière les limites de cette gouvernance. Blum se vit contraint de réduire les dépenses sociales pour attirer les capitaux nécessaires à la relance économique. Parallèlement, face à la menace croissante de l’Allemagne, il fallait aussi relancer l’armement.
La Guerre d’Espagne vint accentuer les divisions au sein du Front Populaire, conduisant finalement à la démission de Blum en juin 1937. Après seulement deux ans d’existence, le Front Populaire laissa derrière lui un bilan économique mitigé et un pays encore plus fracturé.
Une Référence En Question
En somme, le Front Populaire, créé pour lutter contre la droite et l’extrême droite, ne parvint pas à redresser économiquement la France. Pire encore, certains de ses membres furent accusés de connivence avec la dictature soviétique de Moscou. On peut même aller jusqu’à dire qu’ils ont laissé le champ libre à Hitler en Europe.
Conclusion
Et pourtant, c’est sous cette bannière du Front Populaire que les gauches françaises aspirent à nouveau à s’unir pour combattre ce qu’elles nomment l'”extrême droite”. Une référence historique, certes, mais certainement pas un exemple à suivre. La défaite se fait ressentir, la gauche sombre alors dans les facilités, comme toujours…
Jean-Pierre Demol
Sources : Eric de Mascureau, historien et chroniqueur – Boulevard Voltaire
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