Entretien avec les membres de la Direction, récemment élue, de NATION!

Publié par NATION le

Nancy Van Den Eede et Hervé Van Laethem ont été élus en co-présidence à la tête de NATION. Ils ont accordé une interview commune à l’équipe du site nation.be

Nancy, pouvez-vous vous présenter plus en détails ?

Bonjour, oui bien sûr, je m’appelle Nancy Van Den Eede, j’ai 36 ans, je milite depuis 5 ans maintenant dans le mouvement NATION. J’ai commencé comme simple militante et assez rapidement, j’ai pris des responsabilités au sein de NATION.

J’ai d’abord été vice-présidente de la section de Tournai pour ensuite en devenir la présidente. Par la suite, j’ai pris la responsabilité de l’ensemble de l’arrondissement Tournai- Ath- Mouscron.  Après le congrès de septembre 2019, j’ai occupé le poste de secrétaire politique pour être aujourd’hui co- présidente de NATION avec Hervé van Laethem.

Nancy, qu’est-ce qui vous a poussé à briguer cette co-présidence ?

Il faut savoir que lors de ce Congrès, j’ai déposé une motion qui a été acceptée et stipulant que le poste de président ne peut pas durer plus de 5 années consécutives, avec effet rétroactif.

Ce qui implique qu’Hervé Van Laethem, en est à sa dernière année en tant que président. A noter que cette motion a été déposée avec le total soutien d’Hervé. Ainsi la critique sur le « président à vie » ne pourra plus être utilisée. Nous sommes en effet un parti avec une réelle démocratie interne et non une secte comme certains de nos détracteurs aiment à sottement répéter.

Étant secrétaire politique, j’avais évidemment un œil sur les éventuelles candidatures. Voyant que personne ne se présentait à l’approche de la date limite, j’ai pris la décision de le faire pour montrer aux militants que nous étions tous capables de prendre des responsabilités.

Je fais partie de la génération NATION qui est le seul mouvement politique que j’ai connu et dans lequel, je suis arrivée sans bagages politiques. Je sais que ce sera difficile mais je suis prête à relever le défi. Et si j’y arrive tout le monde peut y arriver. Car dans un an, en tous cas, quelqu’un devra remplacer Hervé.

Nancy, quels sont vos sentiments après cette élection ?

Je suis très heureuse de la confiance que les militants m’ont accordée. Naturellement, comme tout être humain, je doute et j’ai un peu peur de l’inconnu. Mais je ferai ce que j’ai toujours fait depuis que j’ai commencé à prendre des responsabilités au sein de NATION, je mets mes craintes de côté afin de pouvoir faire avancer le Mouvement.

Hervé, lors de ce tout récent Congrès, une motion a été votée empêchant d’occuper les fonctions de président plus de 5 ans. Ce qui signifie, vu que l’effet est rétroactif, qu’en tous cas, vous ne serez plus président de NATION en septembre 2021. Est-ce donc pour vous une sortie de scène annoncée ?

C’est avant tout  une manière de pousser des plus jeunes à prendre leurs responsabilités. Ainsi, au prochain Congrès, il y aura OBLIGATION de trouver un ou des remplaçants ! De  plus, je pense avoir mérité de prendre un peu de recul…Ce qui ne signifie pas que je  cesserai toute activité, bien sûr. Ni évidemment que je quitterai NATION.

Je pense, de plus qu’il n’est jamais mauvais qu’un mouvement change un peu de visage. Cette transition a d’ailleurs déjà un peu débutée avec l’élection d’une co-présidente en la personne de Nancy.

Hervé, quelle sera la stratégie de NATION pour les mois à venir ?

Il va falloir se remettre dans une vision à plus long terme. Se focaliser sur la formation politique mais aussi technique de nos militants et cadres. Il faudra aussi garder un cap  idéologique par rapport à la confusion de ce qu’on appelle « la droite populiste » qui ne cesse de se diviser ou d’aller se vendre au plus offrant. Nous allons devoir rester le “poil à gratter” politiquement incorrect  d’une mouvance patriote dont  la lâcheté et la confusion de certains les enferment dans la repentance et dans la peur de tout !

Et enfin, nous devons rester prêts à saisir toutes les opportunités ou à réagir à d’éventuels bouleversements. Il est en effet à craindre que la situation évolue très vite et pas en bien. Nous devons donc nous préparer à être ceux qui aideront et qui protègeront notre peuple.

Hervé, lors du dernier congrès, vous avez utilisé la formule suivante « Ce qui compte, ce sont les générations futures, pas les élections futures ! ». Cela signifie que NATION abandonne le combat électoral ?

Non, par forcément. Mais nous refusons de ne penser qu’à cela. Nous pensons même que ce n’est plus une priorité. Du moins, pour nous ! Et de toutes manières, le fait de participer ou non aux  élections ne dépendra pas de moi mais devra être décidée lors d’un congrès. De plus, il y a différentes manières d’être présents sur un plan électoral.

Ce que j’ai voulu dire, par la phrase  que vous citez, c’est que NATION est et restera avant tout un outil pour défendre notre Peuple, et qu’il n y a pas que les élections qui peuvent nous y aider!

Hervé, ne serait-il pas temps de rechercher l’unité du « camp patriote »?

L’unité, c’est comme le monstre du loch Ness, tout le monde en parle mais personne ne la voit…LOL. Dans le principe, nous n’avons rien contre. Nous l’avons d’ailleurs pratiquée, au point que deux mouvements avec lequel nous collaborions (la NWA et la NSA) nous ont finalement rejoints et se sont fondus dans NATION.

Alors faire l’unité, oui ! Mais avec qui ? Des individualités qui postent quelques vidéos sur FB ? Quels mouvements existent réellement aujourd’hui en Belgique francophone ? Par exister, j’entends : avoir des membres cotisants, des statuts, des  activités politiques et militantes régulières, des structures, du matériel comme des affiches et des tracts, une présence crédible sur les réseaux sociaux…Si on regarde ces critères, on n’a guère de partenaires possibles.

Je répète, faire l’unité, oui ! Mais avec qui ? Des gens qui ont réalisé ” 4 cartels en 9 mois “, cartels qui ont tous échoués ?

Bref, l’unité oui ! Mais pas avec n’importe qui et à n’importe quel prix… Et puis surtout il faudrait que quelqu’un commence par nous contacter et avec un plan crédible.

Hervé, suite à la récente  action du Vlaams Belang autour de Bruxelles, il y a eu une petite polémique par rapport à la présence de Wallons à ce cortège de voitures. Vous avez été très critiques par rapport à cela. Pouvez-vous nous en dire plus ?

D’abord, je voulais préciser à certains que je n’ai pas de leçons à recevoir sur le nationalisme flamand. Je militais avec des nationalistes de Flandre alors que certains populistes à 2 balles avaient encore leur carte du PS…

Ensuite, je rappelle que NATION est, avec le PTB (ce n’est pas nous qui avons choisi lol), le seul « parti » qui se revendique national et qui possède des membres de Ostende à Arlon !

Enfin, je voulais aussi préciser que, même si nous avons de grandes différences avec le VB, nous n’avons pas d’animosité et nous nous accordons sur nombre de points.

Mais le VB reste un parti séparatiste. Ce qui n’est pas notre cas. Et effectivement, nous estimons que les Wallons qui participent à des actions à forte connotation séparatiste doivent être logiques avec eux-mêmes, et ne plus se référer au concept belge. Et donc aussi ne plus utiliser les couleurs belges pour essayer d’amasser des voix.

Pour les deux, un mot pour les lecteurs ?

Aux militants de NATION, merci de vos efforts au quotidien. Aux sympathisants, merci du soutien que vous nous apportez de quelque manière que ce soit. Et à ceux qui ne sont ni l’un ni l’autre et qui pourtant partagent nos valeurs, rejoignez-nous !


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